Comment deux cornes en plâtre pourraient
elles valoir de l´or ? Et bien , soyez en sûr ! Si par hasard vous trouvez
les deux cornes, elles seront sans hésitation coulées en or et déposées au
Musée National du Danemark.
En 1802, un orfèvre déroba deux cornes d´or datant de l´an 0 – 400
après Jésus-Christ dans le cabinet d´objets d´art royal. Ces dernière
devinrent vite célèbres, notamment grâce à un poête danois qui entama la
période romantique au Danemark avec un poème évoquant le vol des cornes
comme la vengeance des dieux pour ne pas avoir estimé leur présent.
Il s´avéra que deux plâtres de chaque corne avaient été fait. Une des paires avait été envoyée à la collection d´œuvres antiques de Dresde et l´autre au cardinal Borgia à Rome. La paire allemande a été recherchée depuis mais elle a disparu à tout jamais.
Les cornes destinées au cardinal Borgia avaient, elle aussi, disparu ; on penait qu´elles avaient sombré lors du nauvrage du bateau les transportant à Rome.
Cependant, un architecte du nom de Gunnar Milthers a exposé la théorie que les plâtres, ainsi que le bateau qui les transportait auraient été volés par un bateau pirate français. Dans des lettres de l´époque retrouvées, il ressort manifestement qu´une caisse de cet ordre serait tombée entre les mains des pirates. Les plâtres et les autres marchandises auraient pu atterrir en Bretagne, et plus précisément dans le port maritime de Brest .
C´était manifestement très courant à l´époque de parvenir à convainvre les corsaires de renoncer aux biens volés soit en leur versant une somme d´argent, soit en prouvant que les biens volés n´iraient pas à leurs adversaires. Les corsaires n´étaient pas de vrais pirates mais s´alliaient aux pays belligérants. Et la théorie est qu´il s´agissait d´un bateau pirate ayant Brest comme port d´attache.
La caisse contenant les différents trésors archéologique du Danemark n´a toutefois jamais fait son apparition. Elle était adressée à des Danois résidant à Rome qui devaient faire suivre son contenu au cardinal Borgia.L´expéditeur l´a recherchée et souligne qu´elle a été débloquée par l´envoyé diplomatique au Danemark M. Grouvelle.
Il se peut que la caisse n´ait jamais été ouverte et qu´elle se trouve toujours dans le grenier du château de famille du capitaine corsaire en Bretagne. Il se peut également qu´elle ait été ouverte et que son contenu ait été disséminé à tous les vents. Cependant il est fort probable qu´il faut concentrer les recherches en Bretagne sans toutefois exclure l´hypothèse que la caisse se trouve ailleurs en France.
C´est la raison pour laquelle je lance cet avis de recherche. Le fait de savoir qu´un trésor se cache peut-être dans une église ou un château m´occupe les esprits : Allez à la recherche de ces humbles plâtres qui entre vos mains, comme dans celles du roi Midas, se transformeront en or !
N´hésitez pas à me contacter si vous trouvez les cornes en plâtre, trésor national danois !
Per-Olof Johansson
Photo d´une reconstruction des cornes, d´après les dessins.
Brève description des cornes d´or :
La corne d´or la plus longue a été trouvée en 1639 dans le village Gallehus dans le Sønderjylland au Danemark et sollicita une grande attention. La corne d´or la plus courte a été trouvée en 1734 près du même endroit que la première.
Sur la corne la plus courte, on peut lire des inscriptions en runes ; il s´agit du plus vieux texte danois trouvé au Danemark. : « Jeg, Lægæst søn af Holt gjorde hornet. », ce qui signifie selon toute vraisemblance : Moi, Lægæst, fils de Holt /d´origine de Holt fit faire cette corne.
Les deux cornes sont pourvues de frises avec des illustrations qui ont été sujettes à de multiples interprétations. Etant donné que ces interprétations reposent exclusivement sur les illustrations des cornes, il serait extrèmement intéressant d´avoir accès à un plâtre des originales.
Mesures :
La corne la plus longue : la longueur mesurée le long du côté extérieur de la coubure est de 71,5 cm.. La distance d´un orifice à l´autre, tout droit est de 52 cm.
La corne la plus courte : la longueur est de 51 cm. La circonférence de l´orifice le plus grand est de 30 cm.
Sources:
Gunnar Milthers : De forsvundne Gulhornsafstøbninger (les plâtres des cornes d´or disparus)
Le magazine Piranesi, Etudes italiennes, rédaction Jesper Carlsen et al.
Museum Tusculanums Forlag, Københavns Universitet 1997, p.105-114
Liens:
Ils sont nombreux. En voici un échantillon.
Hvor det første horn blev fundet en Danois
Om
tyveriet af guldhornene en Danois
Adam Oehlenshlaeger: Guldhornene en Danois
I anledning af fund af guldhornsguld en Danois
Golden horns of Gallehus en Anglais
Julemærke 1920 en Danois
